La disquette Twitter #2
Updated: Feb 21, 2022
N. Système a fait son choix des meilleures disquettes Twitter de ces derniers jours. Vous aurez peut-être un peu de mal à draguer avec ça (quoi que ?), mais c'est parti ! On fait le point ensemble sur les petites perles de l'oiseau bleu.
Petit rappel sur la CCC (comprenez la Convention Citoyenne pour le Climat). L’histoire commence le 25 avril 2019, le président de la République française, Emmanuel Macron, annonce la création du projet de la CCC. L’objectif ? Laisser la parole à une assemblée constituée de 150 citoyens et citoyennes afin d’atteindre une baisse d’au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, par rapport à 1990... dans le respect de la justice sociale – ça veut dire grossièrement : réfléchir aux impacts sociaux des politiques publiques.
40 % ? Eh bien oui, l’Europe a imposé cette réduction afin de respecter les accords de Paris qui essayent de limiter le réchauffement climatique. Dans l’absolu, l’objectif fixé est de faire des efforts pour rester en dessous de la limite des 1,5°C avant 2050 par rapport aux niveaux préindustriels (ce qui correspond aux années 1850-1900 pour le GIEC). Autant le dire tout de suite, pour certains scientifiques, il y a de fortes chances qu’on dépasse cette valeur.
Pour en revenir à la CCC, les citoyens et citoyennes ont débattu pendant presque 18 mois afin de proposer 149 mesures à prendre… certaines d'entre elles ont été acceptées par le gouvernement, d’autres non.
Au terme de la CCC, les citoyens ont dû noter l’initiative lancée par l’exécutif. Elle reçoit la magnifique note de 3.3/10. À son origine, le projet était censé devenir une véritable figure de proue du combat contre le réchauffement climatique à la française. Cette assemblée ne s'est finalement pas sentie écoutée par le gouvernement, et ce, malgré des propositions claires, rationnelles et réalisables.
Le tweet de Philoxime (@maxlambr) / Twitter suit la publication de cette note et offre une revue de l'actualité au terme de la CCC.
Avez-vous déjà entendu parler du maïs Terminator ? Non ? Et bien moi non plus.
Pourtant, c’est dans une vidéo (LES SEMENCES - LA BARBE - YouTube) de la chaine YouTube « La Barbe » que Nicolas Meyrieux – le propriétaire de la chaine – nous parle de ce fameux gène Terminator. (vidéo publiée en 2017).
Sauf qu'il s'avère que la vidéo a quelques lacunes que Yann Duroc nous expliquent dans ce fil. Cela nous permet d’en apprendre plus sur l’hybridation et la « création » de nouvelles semences pour l'agriculture.
Mais si on cherche encore plus loin dans les tweets, on peut tomber sur un blog qui parait un peu louche si l’on ne connait pas son auteur : « La menace Théoriste ».
Et on trouve cet article : La Barbe & Monsatan (menace-theoriste.fr). Comme j’aime bien le rappeler : vérifier les sources et savoir qui a écrit…
Les sources sont présentes, donc ça va de ce côté. Une bonne partie vient de Wikipedia, mais impossible de se mentir, aujourd’hui, cela reste relativement fiable pour effleurer un sujet.
Et l’auteur ? Thomas C. Durand, dit Acermendax, un zététicien.
Pour faire simple, la zététique est appelée « l’art du doute ». Mais plus que ça, c’est avant tout s’intéresser aux théories scientifiques que l’on peut réfuter (donc, oubliez les croyances ou le spiritualisme). Thomas C. Durand est connu dans son domaine de "débunkage", et est relativement respecté sur ce type de sujets.
Techniquement, nous sommes bons pour le sérieux de l’argumentaire. Et dans le pire des cas, il reste toujours possible d'aller lire les articles scientifiques !
Une nouvelle semaine, une nouvelle polémique. Mystère Rabbit d'Utopia 🐰 (@Utopia_Rabbit) / Twitter revient sur un reportage E=M6 sur le sujet de l’agriculture. Cet épisode est animé par Marc Lesggy, épaulé par Serge Zaka, agrométéorologue.
J’avoue ne pas avoir regardé l’émission (honte à moi), mais j’y arrive bientôt !
L’agriculture en ce moment ça fait beaucoup de vagues. Mais l’avantage sur Twitter, c’est qu’il est possible (après certaines recherches) de trouver des fils plus cohérents que d’autres. Sans pour autant prendre ce reportage pour une aberration, ce compte Twitter pointe ses faiblesses, sans omettre de souligner sa neutralité et la qualité des recherches.
Je vous conseille d’aller suivre le compte Twitter également du docteur : Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) / Twitter, où il répond aux critiques (légitimes) de l’émission.
Thomas Porcher, économiste et docteur de la Sorbonne, nous parle d’un sujet plutôt intéressant, le projet Hercule prévu pour 2022.
Afin de contextualiser rapidement, EDF est le premier producteur et fournisseur d’électricité en France et en Europe. Pour faire cela, l’entreprise, détenue à 83.6 % par l’État français, exploite et gère les centrales nucléaires, mais aussi une partie de la production venant des énergies renouvelables (Éolien, solaire, hydraulique).
Afin de combler la grande dette d’EDF et lui permettre de faire les réparations nécessaires de ses infrastructures – c’est-à-dire majoritairement le parc nucléaire, le gouvernement français a proposé une restructuration. Et quoi de mieux pour éponger une dette que d’ouvrir ses portes à des capitaux privés extérieurs ?
Pour se faire, l'entreprise serait divisée en trois branches. À la manière des meilleurs jeux Pokémon, nous avons EDF Bleu (pour le nucléaire, le thermique et l’ingénierie) et Azur (Hydro) - en quasi régie - détenus à 100% par l'État et EDF Vert (Énergies renouvelables) privatisé (à potentiellement 35% ???).
Une procédure qui peut sembler légitime, mais qui fait peur pour le camp du contre. Le risque, d’après eux, serait de privatiser les bénéfices (les énergies renouvelables étant un futur non négociable, et promet donc un dynamisme certain) et rendre publiques les pertes (le nucléaire n’est pas spécialement rentable).
Je mets le lien du blog de Mediapart, où François Dos Santos, un salarié d’EDF, fait un point plus détaillé sur le sujet. EDF : Pourquoi le projet Hercule ? A qui la faute ? | Le Club de Mediapart
Cette belle petite plateforme Twitch arrive enfin sur le terrain des grands. Où est-ce le contraire ? BFM vient de rejoindre Twitch pour son premier live Questions/Réponses sur le sujet de la Covid-19.
Le réseau de "livestream", qui a été souvent critiqué par les médias traditionnels, devient peu à peu un terrain privilégié par les polititiciens et journalistes du traditionnel (notamment avec la toute récente arrivée de Samuel Étienne et sa matinale).
Cela fait plus ou moins un an que je vois cette dynamique croître. Je voulais écrire là-dessus lors d’un de mes cours de journalisme. Malheureusement, même il y a un an, c’était compliqué de trouver des acteurs pour en parler.
Pour la première de BFM, Margaux de Frouville, journaliste santé, s’est engagée dans cet exercice périlleux. Parce que Twitch, c’est une dynamique plutôt étrange pour des gens qui ne s’y connaissent pas. Et de mon point de vue, l'expérience a été plutôt moyenne.
Car Twitch, c’est aussi une culture à part entière.
Et malheureusement pour un évènement de ce type, il a été possible d’observer le bas-fond des échanges possibles. Entre haine intense de la chaine de TV en continu, "copypasta" et les blagues sexistes envers la journaliste, une minorité de cette communauté Twitch s’est illustrée de la meilleure des façons (soulignez mon sarcasme).
À vrai dire, ce n’est pas une nouvelle sur internet, la liberté de parole laisse parfois la place aux pires abominations. Surtout que de mon point de vue, ce type de contenu est plus qu'intéressant afin de redonner une certaine confiance envers les journalistes.
Arte s'est mis également à la page Twitch grâce à une émission centrée sur le gaming...
À voir ce que les prochains lives donneront !
Rendez-vous la semaine prochaine pour la Disquette Twitter #3 !
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