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Writer's pictureN. Système

La disquette Twitter #4

Updated: Feb 21, 2022

N. Système a fait son choix des meilleures disquettes Twitter de ces derniers jours. Vous aurez peut-être un peu de mal à draguer avec ça (quoi que ?), mais c'est parti ! On fait le point ensemble sur les petites perles de l'oiseau bleu.


 

Après une petite année à écumer les fils Twitter, j'ai eu la chance dès le début de découvrir avec un certain intérêt le combat autour du nucléaire – un incontournable de la question environnementale. Contrairement à une majorité, du moins dans mes connaissances, ayant découvert le nucléaire grâce à Jean-Marc Jancovici, mon avis s'est construit grâce à ces vulgarisateurs de l'oiseau bleu. Pour n'en citer que quelques-uns, @TristanKamin, @Kako_line, @fmbreon.


Autant le dire, ce sont des convaincus de la pertinence du nucléaire pour les années à venir. Et les arguments sont plutôt bons. Afin de respecter les accords de Paris et la limite des 1.5 °C que j’ai évoqué dans la Disquette #2, la France doit produire une électricité la plus décarbonnée possible – ce qui veut dire, éviter les émissions de Co2, donc de facto, oubliez les centrales au charbon, au gaz, bref, ce qui est polluant…


Le nucléaire se place comme un candidat plus qu’indispensable, car justement, c’est un moyen de production décarbonné. Une grosse puissance est déjà installée en France, les rendements sont bons, elle est pilotable – c’est à dire qu’elle s’adapte à la consommation à un instant T. L’atome est dangereux, certes, mais au risque relativement faible…


Pourtant, le nucléaire est loin de faire l’unanimité. Outre les arguments les plus courants de la dangerosité des accidents et les divers problèmes sociaux que cela entraîne, ou bien la fausse idée d’une énergie polluante, les réels problèmes du nucléaire reposent dans une couche bien plus profonde. Sans s’élargir trop sur la question, il est possible de relever des problèmes de transparence inhérents à la sécurité et à la gestion des sites nucléaires. À cela s'ajoute le souci de la gouvernance, l’entretien des parcs existants, la formation de futurs ingénieurs ou les pertes, actuelles et futures, d’expertise sur l’atome.


C’est pourquoi, depuis quelques temps maintenant, le débat scientifique s’est polarisé entre la faisabilité d’une production électrique provenant majoritairement, voire à 100%, des énergies renouvelables ou « EnR » (en France, la question se pose principalement sur le déploiement de parcs éoliens et solaires). Mais le 100% EnR pose également des soucis logistiques et sociaux. Tout d’abord, les EnR étant intermittents et l’électricité difficilement « stockable » à ce jour, la réussite du projet en France repose sur un pari faisable (pour les experts des EnR) mais entraînera un changement profond de notre réseau électrique.


Nous revenons à la solution la moins problématique, et autant dire qu’il est compliqué de quantifier cela.


C'est à partir de ce postulat que s’organise l’émission de Clément Viktorovitch : Viens Voir Les Docteurs. Dans l’épisode du 25 janvier 2021, disponible ici, se retrouvent sur un même plateau le climatologue et partisan du nucléaire François-Maris Bréon, le consultant en Énergie, Nicolas Goldberg et Yves Marignac, physicien et porte-parole de NegaWatt - une entreprise de conseil favorable au 100% EnR.


Dans ce fil, @FNarolles revient sur la dernière question de l’émission que je vous laisse lire dans le second tweet du fil.


À travers ce débat éclairant, il est possible d’en ressortir une idée principale : tous les scénarios semblent réalisables à moyen terme, de ce fait, en l’absence d’un chemin technologique parfait, la décision restera avant tout politique.



J’avoue ne pas être un grand adepte des “small talks”. Ce qu’on appelle en bon français des “banalités”. Ces petites discussions que nous avons lors de nouvelles rencontres, ou dans la vie quotidienne.


Dans ce Tweet, Astropierre partage un communiqué d’une étude publié par la très célèbre revue scientifique Nature.


Non, le communiqué n’explique pas pourquoi diable ce type de discussions existent. Cependant, Voici un lien pour en savoir plus : "Small Talk" de Justine Coupland : https://bit.ly/3w2CIO4


A la place, des chercheurs.euses d’Harvard se sont demandés si les gens savaient combien de temps devait durer une discussion.


Suspense… les gens ne savent généralement pas. La raison est plutôt simple. La pression sociale, la politesse, et le manque d’information qui en résulte empêche les individus de savoir si une conversation doit prendre fin ou non.


Problème résolu !


En ce moment, le projet de loi Climat Résilience est voté à l’assemblée Nationale. Une loi qui découle directement des recommandations faites par les 150 citoyens de la CCC (voir disquette 2).


Dans cette vidéo, Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres et présidente de Génération Écologie, s’indigne d'un propos plutôt tendancieux de Jean-René Cazeneuve, rapporteur général du PJL Climat Résilience, annonçant que le Haut conseil pour le Climat (HCC) et Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) auraient une posture.


Pourtant, ces deux organismes participent depuis plusieurs années à la récolte de données scientifiques et à l’élaboration d'outils pertinents à la lutte contre le changement climatique.


La “posture” évoquée par monsieur Cazeneuve laisse penser que le HCC et le GIEC seraient deux lobbyistes environnementaux… Ce qui peut, et à juste titre, exaspérer certains défenseurs du climat.



La pêche intensive est une variable relativement peu connue dans les émissions de CO2. On parle souvent de l’élevage intensif ou du transport, mais peu des impacts globaux de la gestion halieutique. J’avais déjà écrit pour Sciences et Avenir un article sur une étude du Marbec (lié à l’Ifremer) sur l’impact de la pêche des gros poissons en termes d’émission de CO2.


Et il s’avère que ce n’est pas glorieux de ce côté non plus. Enchaînement plutôt logique, l’ensemble du carbone « bleu » qui est normalement stocké par les poissons et qui est censé rejoindre les fonds des océans, se retrouve finalement dans l’atmosphère (juste après avoir rejoint nos assiettes). Mais ce carbone bleu est encore une variable qui a été peu étudiée jusqu’à présent.


Dans ce fil, une nouvelle étude de Nature révèle pour la première fois le coût carbone du chalutage de fond – une pratique consistant à laisser traîner son filet au fond des océans. En plus de la biodiversité fortement bouleversée, le chalutage de fond représenterait 1 Gigatonne de carbone relâché dans l’atmosphère par an.


À titre de comparaison, c’est plus que les émissions annuelles de l’aviation avant la pandémie de la Covid-19…









Il fut un jour, où je pensais que l’agriculture était un milieu relativement simple à comprendre (merci à l’ensemble de mes biais). Grave erreur. Parmi les sujets sur l’environnement, l’agriculture fait probablement partie des sujets les plus transversaux.

Honnêtement, l’agriculture est probablement un sujet un peu moins « sexy » que la Conquête spatiale, mais ne l’oubliez pas, cette question prendra une place médiatique conséquentes d’ici quelques années…


Les paris sont lancés.


@TerreTerre13 s’est mis au travail et a résumé les différentes méthodes agricoles à travers plusieurs diagrammes pour le moins…complets.


Ce travail conséquent permet une vision relativement globale des avantages et inconvénients de chaque pratique.


Pour mieux comprendre comment s'organise la pratique agricole, allez lire le Tweet dans le tweet juste au-dessus !



 

Rendez-vous bientôt pour la Disquette Twitter #5 !

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